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planète 7611
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14 novembre 2005

( les hommes ? )


Pour Copain

[Intro: Je sais pas exactement comment me située par rapport aux hommes qui m'entourent. Petits ou grands, j'ai appris que vous êtes tous sensés être mal intentionnés. Je vais éviter ici la psychologie de comptoir, mais c'est tentant. Plus je grandis, plus j'analyse, plus je crois mieux me comprendre. Nos avis concernant toutes choses sont forcément influencés pas nos éducations, la télé, les lectures, le vécu, l'environnement, et encore tout pleins de choses qui nous guettent sans cesse. Ces influences sont d'autant plus présentes et insidieuses pour tout ce qui touche l'affectif, comme les relations humaines. Surtout que nous sommes au XXIème siècle, et que le débat homme-femme est toujours là. Les camps se renversent, on argumente, on change d'avis, etc. Tiraillée de tout ce qui compose mon environnement de vie aujourd'hui; je vais tenté d'expliquer, essayer d'éclaircir un tantinet le "le monde et moi: épisode Hommes". C'est pas facile. Je réfléchis puis ne suis plus d'accord avec moi-même. Mon raisonnement s'enfuit dans tout les sens. Et dans 6 mois ou 10 ans j'y repenserais et je me dirai peut-être que j'ai tout faux, où que j'ai été bien lucide, naïve? Ce genre de réflexion petit à petit amène à réfléchir sur les causes à effets, sur soi, pourquoi, qui l'ont est, grâce/à cause de qui, son évolution, les influences extérieures, ce que l'on voudrait, que ce qu'il est. C'est constructif certes, mais peut-être aussi un peu destructeur. Toute une thèse serait nécessaire, et on m'a plus habituée à réfléchir sur la femme que sur les hommes. Essayons...

Le père : l'image du père. Vaste sujet pour moi. Mais en restant fifille de deux pères, et finalement de tant d'autres, je peux simplement dire: Les hommes qui m'ont entourés en cette qualité ont été bien des hommes, pas des papas. Paraît-il que le mythe "père", ou du moins ce que j'en ai entendu devrai donné un truc du genre: protecteur, solide en toutes circonstances et rassurant. Arguments presque drôles vu de mon petit moi. Aujourd'hui, forte de mon statut de "fille de plusieurs" je peux dire qu'il est important de se rappeler qu'un père n'est qu'un homme qui a oublié sa boîte de capote un jour de pluie. En tout cas moi, ça m'aide à accepter, à rire de leurs frasques, gaffes, fautes. Je me dis qu'ils sont plus à plaindre qu'à blâmer, ils sont sympathiques.
De ma vue de jeune fille élevée par le monde entier sauf par un père, j'ai franchement du mal à me positionner même provisoirement, sur une image que j'ai eu, que j'ai ou que j'aurais aimé avoir. Puis de là découle les parties suivantes. Comme tout est lié! De mes quelques années vécues avec un "papa" (celui de Marius et Cloé officiellement), je retire énormément de bienfaits. Je ne veux pas parler de mon éducation "anti-hommes" (ils l'ont tous reprocher à ma mère, en coeur ils leurs répétés "quelle image elles auront de la place d'un homme dans leurs vies?!", ils avaient raison?) soit trop flagrante dans cette partie. Comme tu peux le remarquer, je m'enlise de tout les côtés..; Je ne sais pas ce que j'attends d'un père, ni ce qu'il est sensé être. Je les aime bien, ils sont gentils. Presque attendrissants.

L'amoureux: L'amoureux du haut de mes 17 ans, n'est ni à cheval ni sur scooter. Des amoureux j'en ai eu pleins. Je crois que je suis une amoureuse chronique, depuis déjà bien longtemps (note aucun lien mais j'ai envie: mon premier bisou: Baptiste, parisien, le jour de l'éclipse 1999. je ne l'ai jamais revue, il a essayé de me contacter 2 ans après, et je n'ai pas voulue. J'aimerais le revoir.). Là, je suis dans le vif du sujet. Prenant en considération mon âge et l'état de niaiserie actuelle dans lequel je suis en ce moment, je crois que comme pour tous les autres points, je suis tout sauf objective. Et là, c'est bien là que je vois à quel point je suis une jeune adolescente dans le vent:) Je voudrais qu'il soit tout en même temps, et je veux être son "tout en même temps" à lui. Un amoureux, on peut compter sur lui.
Je me retiens: non je ne décrirai pas la perfection! Déjà parce que je ne veux pas de quelqu'un de parfait, puis ensuite parce que mon sens de la perfection et variant. Son rôle 1er est de m'aimer. Et là, je pourrais percevoir en moi, une espérance d'Amour Absolu, mais c'est un terme proprement parental, ce serait mal venu. Plus que qu'utopique et très chiant aussi. Mais c'est vrai que je voudrais dans la mesure du possible, être aimée pour de vrai. C'est peut-être sur "l'amoureux" que j'aurais le plus à dire, où je voudrais le plus m'étendre. Dans tout ce que je suis en train d'écrire, j'oscille entre l'envie de tout te raconter, de tout te montrer, quitte à être longue et sans intérêt, et l'envie de rester objective, de rester dans des thermes généraux (un peu comme quand on parle de cul dans les magazines, bien un sujet où on est influencés par ses propres rapports! on en parle médicalement mais en vain, on perçois quelques vices du docteur). L'Amoureux est celui qui a toujours occupée la première place chez ma mère, cette femme. Il est important.
Il a une place très incertaine, parce que quand on aime on déteste, ça nous met souvent face à nous. Le besoin d'amour, de protection est à un moment remplacé par le fait d'avoir des enfants. je suppose que tout change (vois plus bas!)

Le mariage: Encore une fois, ne pas parler ou ne pas faire référence à moi (ce que j'ai vu, les personnes autour de moi, comment et avec qui j'ai grandis) est difficile. Le mariage est une drôle d'Institution, j'ai du mal à en comprendre la symbolique et son but. En cours de VSP (Vie Sociale et Professionnelle) nous en avons parler (32 filles qui parle de la famille et de la condition féminine), je retiens des bienfaits du mariage, une exonération fiscale. Et dans ce cas le jeu n'en vaux pas la chandelle. On pourrait faire l'apologie de ce qu'est le mariage, son évolution à travers les décennies, et spéculer les futurs choix de notre génération. Je ne ris pas du mariage, pas du tout. J'ai juste du mal à en saisir le sens. Parait-il que c'est beau. Moi, je trouve ça facile. J'ai la certitude en tout cas, que rien que pour la pièce montée, je ne suis pas à l'abri. Se marier une fois l'âge déjà bien présent, c'est déjà plus significatif. Mais se marier pour le nom des enfants ou pour la robe.. (note que pour le gâteau c'est recevable!). Quand je serais riche et grande, tous les jours j'aurais de grandes robes qui rendent jalouses les autres filles (obligées de se marier pour avoir l'air idiotes). Puis je me dirais qu'une princesse mariée est en pyjama. Houuu je m'emporte dans quelques bons clichés!
Plus qu'un bon mari, je voudrais un gentil copain. Et plus qu'un gentil copain, je voudrais (et j'aurais) un bon père pour mes enfants.

L'enfant: Je ne suis pas maman. Si je dois recenser dans mon coeur une filiation maternelle, c'est avec ma petite soeur Cloé. Depuis petite je répète: plus tard je veux deux filles. Outre la formule qui n'est pas super, je note aujourd'hui que l'idée d'avoir un fils ne m'a jamais séduite. Je ne sais pas pourquoi. Les petits garçons de mon entourage (particulièrement Marius (10ans, frère) et Hugo (6ans, cousin) sont parfaitement adorables, et mêmes pas sages ça reste un enfant. Ca se gère comme un enfant. Un jour ils vont grandir, et quand je serais maman, ....... Je sais pas du tout "quand je serais maman.." c'est rigolo, jamais je me suis dis ce genre de phrase. Je n'aime pas ça. Un jour on verra bien. Mais des filles serait préférable :) bien que ça m'effraie aussi (si tu n'est pas mort d'ennuie après lecture, je te ferais un jour le "rapport à ma mère", ce qui demande bien plus de réflexion et d'énergie que tout les hommes du monde)

L'ami: On parle d'amitié ou de copinage? Ambiguïté n'est pas le mot exact pour définir ce petit climat latent. J'attend de lui (je n'attends rien d'ailleurs, je n'ai pas besoin de lui) qu'il m'apprécie assez pour me faire entrer dans son cerveau. C'est quoi un garçon? comment ça marche? qu'est-ce que ça peut, et ne peut pas comprendre? Un livre ouvert sur la masculinité. Avec toute sa ridicule et son machisme, il me fera des thèses régulières sur sa vision de la vie. Ce ne serait pas un "sujet d'étude" mais une ouverture différente sur les autres. Et c'est intéressant.

Toi: Inutile je crois. On rentrerais dans une définition de notre jolie relation, et y'a pas besoin. Juste toi et moi. Pas d'avis parce que tu n'es pas classé, et c'est justement ça qui est délicieux, c'est justement pour ça que je te garde tout au fond. C'est justement pour ça, parce que tu n'es pas. Ton existence suffit à toute position arrêté ou évolutive. Tu es toi :)

Fin: je me suis aperçue après relecture de tout ça que finalement je te parle de la famille. Pas de la mienne, mais de manière générale. Je vois aussi qu'à l'écris comme à l'oral, et malgré mes efforts, ça part dans tout les sens et mon raisonnement ne va jamais loin car trop éparpillé. C'est fatiguant plus à écrire qu'à lire. Je m'excuse pas pour ce mail piteux: chose promise, chose due. Juste que j'aurais aimé être capable de dire (et pour ton plaisir et pour ma santé affective) ce que je pense des choses avec plus de clarté. Je relève aussi que je suis lié profondément avec les hommes qui m'entourent. Je les ai toujours considérés comme follement secondaires dans mon existence, mais finalement, ils sont là, font partis de ma vie, de mon histoire. ]

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Au fait: Je ne me souviens plus si nous avions convenu une partie "sexe"? Je ne crois pas mais suis sûre de rien, de toute façon si c'est le cas, je compte sur toi pour me la réclamer. Un page (cachée, comme la tienne) est en cours de réflexion a ce propos, j'ai un peu de mal à voir si clairement écrits, ce que j'ose penser. En bien ou en mal, et comme sur tous les sujets "importants", je change le discours (pas radicalement non plus!) régulièrement, suivant l'évolution.
Tu as bien fait de me pousser (me rappeler tout les 2 jours, lol) que je devais te faire ce mail. Ca n'est pas agréable ce genre de réflexion, seule devant son écran (heureusement, j'en ai l'habitude), devant un bon capuccino parisien s'aurait été plus court mais certainement plus doux. 3 bisous, à bientôt?


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